Bien que les traditions bibliques présentent l'action de Moïse et l'Exode hors d'Égypte comme des éléments fondateurs de l'identité politique et religieuse des Israélites, la recherche archéologique a établi que l'émergence des Israélites résulte d'une évolution interne de la société cananéenne de l'âge du bronze. Les bédouins Shasou habitaient la Transjordanie méridionale et le Néguev pendant le bronze récent et au début du fer I, à partir de 1500 av. Ces inscriptions font référence à « yhwh et son ashera ». Les traducteurs sépharades de la Bible de Ferrare (en) vont encore plus loin, en substituant un simple A. à Adonaï. Yahweh n’apparaît pas non plus dans les généalogies de la Genèse. Dans cette hypothèse, des Araméens pourraient avoir vénéré Yahweh. Elohim est au contraire l’un des noms divins les plus courants, apparaissant plus de deux mille fois. J.-C. trouvée dans le Néguev et en Juda (sceaux en forme de scarabées représentant Yahweh qui dompte des autruches)[34]. Une nouvelle conception de Yahweh prend alors forme[83]. Ed. La meilleure explication est celle d'un pluriel d'auto-délibération. Le nom du Dieu d'Israël apparaît dans l'épigraphie de l'Israël antique et dans la Bible hébraïque où il figure plus de 7 000 fois. Une liste indique les divinités vénérées dans le sanctuaire. Si l'histoire d'Israël a été marquée par des périodes d'apostasies, il ne s'agit que d'égarements ou de négligences qui n'ont jamais remis en cause le lien unique entre Yahweh et Israël[40]. Elles ne mentionnent pas directement une déesse, mais plutôt un objet cultuel symbolisant Ashéra. J.-C.) parlent en effet de « Yahu en terre de Shosou ». Les Juifs n'utilisent le singulier que pour se référer à une personne éminente ou, en hébreu moderne, comme équivalent de monsieur. Cette crise remet en cause l'identité d'Israël. En substance, je suis mal à l'aise, mais je suis … Ce nom est d’abord révélé à Moïse : « Je suis celui qui suis. Le prisme de Sargon II datant d'environ 706 décrit la prise de Samarie par les Assyriens. L'emploi dominant de Yahweh dans l'onomastique de l'ancien Israël est un usage assez différent par rapport aux royaumes voisins. Le polythéisme est une caractéristique des sociétés du Proche-Orient ancien[71]. La translittération latine Sabaoth, ainsi que les grands motifs dorés de vigne sur les portes du temple construit par Hérode, induisit les Romains à identifier Sabaoth avec le dieu du vin Sabazios. Là aussi, cette pratique n'est pas du goût de tout le monde, et le Rav Shlomo Ganzfried (ashkénaze), estime qu'aucun des Noms de Dieu ne devrait être effacé, tronqué ou déformé, même en traduction. Il existe d'autres tentatives pour interpréter des noms comme possédant un élément se rapportant à Yahweh à Mari, Alalakh ou Ougarit mais ces propositions ne semblent pas satisfaisantes[26]. En dépit du -im, terminaison habituelle de nombreux pluriels en hébreu, le mot Elohim, lorsqu'il se réfère au Dieu d'Israël, est grammaticalement singulier, le verbe qui le suit l'étant aussi. Il s'agirait dans cette hypothèse d'une désignation de Yahvé. Cette forme correspond à la conjugaison d'un verbe à la troisième personne du singulier de l'aspect inaccompli. Dans le premier cas, la troisième lettre du tétragramme, le vav, garde sa valeur de consonne ([w]), alors que dans le deuxième cas, le vav n’est qu'une mater lectionis servant à marquer un o long, dont l'allongement est précisé par le he final[8]. Pour l’école de pensée juive qui considère que rien ne peut en définitive être dit de Dieu, ces différentes appellations font référence aux différents rapports de Dieu avec l'homme, au contexte dans lequel on se réfère à YHWH, aux différents aspects qu'on veut mettre en évidence. À l’exception de quelques occurrences dans le livre de Daniel et dans les Chroniques, il désigne généralement le Dieu d’Israël. Avec une forte Dejeuner Rencontre St Jerome croissance des nouveaux membres, vous trouverez sans doute celle ou celui avec qui vous pouvez tout partager. Les récits bibliques reprennent cependant des thèmes mythologiques et des images connues par ailleurs, notamment dans les textes d'Ougarit. Vous aussi donnez-nous votre avis en nous écrivant à internet@faton.fr ! La tradition israélite aurait abrégé la formule originelle pour ne garder que la forme verbale caractérisant l'activité du dieu. La critique académique, et en particulier l’hypothèse documentaire ou ses dérivées, voient derrière cette multiplicité de noms une multiplicité de sources ou de dieux dans l’Israël antique que les auteurs de la Bible se seraient employés à oblitérer. Eloha apparaît une soixantaine de fois dans la Bible hébraïque, généralement dans ses textes poétiques, la plupart des occurrences se trouvant dans le livre de Job[7]. C'est peut-être aussi un dieu de la montagne[N 14]. Dans le deuxième livre des Rois[68], le roi d'Israël Jéhu y est présenté comme un défenseur de la cause de Yahweh contre Baal, Yhvh devenant définitivement la divinité la plus importante en Israël à cette époque[69]. C'est sur cette base que la traduction la plus communément acceptée est « Je Suis qui Je Suis ». Or, le jour ne peut être considéré comme une divinité pour le judaïsme. La présence de noms propres intégrant l’élément Yahweh ou ses abréviations est une caractéristique propre à Israël et à Juda si on compare avec les régions voisines. Je suis sortie de cette relation parce que j'avais soif de mettre ma vie en ordre devant Dieu et je désirais le servir. Chacun de ces versets comporte 72 lettres, et lorsqu'ils sont combinés, ils forment 72 Noms. Yahweh a ensuite pu être identifié à El et hériter alors de ces titres. Cette dernière proposition est une formule analogue à celle qu'on trouve dans le Psaume 118 (117)[N 5]. Il utilise le feu pour manifester sa présence. J.-C. découvert à Jérusalem porte l'inscription « Miqneyaw serviteur de yhwh ». À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un titre, alors que tu … Le roi moabite Mésha y raconte ses succès militaires contre le royaume d'Israël sous le règne d'Achab. Leur action permet cependant de les faire passer pour des représentants du monothéisme, même si à ce stade, l’existence des autres divinités n'est pas niée, seuls leurs pouvoirs sur Israël le sont[75]. ", (Times of London, May 29, 2002. Dès lors, comme il ne prie pas « vraiment » lorsqu'il enregistre sa prière, il dira Hashem et non Adonaï. Généralement, on considère que Mōlek (melek) est le titre ou l'épithète d'une divinité. On peut y voir une évolution analogue au français, de monseigneur à monsieur. Contrairement aux autres noms mentionnés dans cet article, il est aussi utilisé pour désigner les divinités des autres religions (ex : Ex 9,1, Ex 12,12, Ex 20,3). 58 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis. El (hébreu : אֵל) est un terme sémitique ancien, construit sur la racine ʾ-L, et se retrouvant dans l’ilū akkadien, l’El ou Il ougaritique et l’ʾIlāh arabe ; il dénote la puissance (cf. J'espérais qu'on allait fonder une famille. Au XIVe siècle av. Les formes locales du dieu El ont pu devenir des épithètes pour Yahweh. Le nom le plus important de Dieu dans le judaïsme est le Tétragramme, le nom à quatre lettres de Dieu, Youd-Heh-Waw-Heh, יהוה (l'hébreu se lisant de droite à gauche). Beaucoup de Juifs n'écrivent jamais le Nom de Dieu sur papier (sur ordinateur, c'est plus ou moins autorisé, voir les responsa de rabbins à ce sujet), ni ne le prononcent, afin d'éviter de le profaner. En retour, ceux-ci reconnaissent son pouvoir et acceptent sa souveraineté. Cette substitution est opérée dans le livre de Samuel[N 25] mais les noms originaux sont correctement conservés dans les livres des Chroniques[N 26]. représentent seulement des attributs, également communs aux êtres humains (Sheb. 66a). 66a). Selon Maïmonide, seuls les prêtres le prononçaient lors de certains rituels[6]. Lors de la traduction en grec de la Bible hébraïque dans la version de la Septante, YHWH est rendu par Kyrios (« Seigneur »). Ces quelques thèmes mythologiques ne sont que les rares survivances des anciennes croyances qui se sont maintenues lorsque la mise en forme finale de la Bible a adopté un point de vue monothéiste[53]. Parmi les noms des contemporains de Moïse, le nom de Yahweh n’apparaît pas comme élément théophore, où seulement à la fin de la vie de Moïse. Yahweh étant vraisemblablement une divinité issue du panthéon sud-sémitique, on peut chercher un lien avec la racine arabe hwy (« détruire », à l'origine, Yahweh serait un dieu destructeur) ou des parallèles dans des divinités arabes préislamiques dont le nom se construit à partir d'une conjugaison à préformantes de verbes du type Yaǵūt (« il aide »), Ya‘ūq (« il protège »)[20]. Dossiers d'Archéologie. De nombreuses hypothèses sont proposées pour expliquer l'origine de ce mot. virium ou virtutum; les grammairiens plus tardifs les nomment plur. Cette tradition s'accorde avec le fait que, dans le verset Ex 3,14, Dieu parle, se référant à lui-même à la première personne - « Je Suis ». Mais moi, je suis rempli de Force, de L'ESPRIT DE YHWH, je suis rempli de Justice et de Vigueur, pour faire connaître à Jacob son crime, et à Israël son péché. Hobab, le beau-père (ou le beau-frère) de Moïse[N 10] est présenté comme un prêtre madianite[N 11] vénérant Yahweh[N 12] et appartenant à la tribu des Qénites, une branche des Madianites. Il initie ainsi une relation personnelle avec les Israélites. Ce terme, qui n'apparaît pas dans le Tanakh, fut utilisé par les rabbanim pour parler de la présence de Dieu ressentie dans le Tabernacle ou au sein du peuple d'Israël. Ces prescriptions régissent leur vie civile et religieuse. Les Gaulois ou Celtes, ces termes désignent la même réalité : celle de peuples antiques, européens et … Le vrai nom de Jésus. C'est en tout cas ce Nom qui est employé dans Alléluia (Hallelou Yah, Rendez louange à Yah). La libération d’Égypte L'importance majeure de Yahweh dans la société israélite pourrait permettre de qualifier sa pratique religieuse de « monolâtrie »[76]. R. H. 1:1; Av. La majorité des chercheurs estiment qu'Ashéra était vraisemblablement la déesse consort de Yahweh[61]. Lorsque ces traditions seront plus tard relues selon une théologie monothéiste, ces divinités seront alors interprétées comme des anges[53]. Elle rapproche Yahweh de la racine hwy qui signifie notamment « tomber » ou « souffler ». Le Tétragramme signifierait alors « Lui qui Est par Lui-même », ou simplement « Lui qui Est », le principe d'existence étant étranger à la pensée juive classique. En dépit des propositions précédentes, Yahweh semble absent des sources épigraphiques ouest sémitiques. Si son nom apparaît dans quelques noms propres, le nom de Yhwh est largement plus courant dans l'épigraphie israélite[40]. l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel […] . », La forme Eloah (אֱלוֹהַּ), qui peut sembler être la forme singulière d'Elohim) est beaucoup plus rare, utilisée dans des œuvres poétiques et prosaïques beaucoup plus tardives (41 occurrences dans le Livre de Job).Le terme Eloah est utilisé en six endroits pour désigner des divinités étrangères (ex : 32,15 et Da 11,37-38). Si Yahweh semble avoir le statut de dieu national, son culte n'est qu'une des formes de la dévotion des Israélites[65]. Lors des conversations, on se référera à Lui comme HaShem[9], 'Le Nom (voir Lévitique 24:11) ou Schem-hamephorash, le Nom dévoilé. Contrairement au discours biblique, le monothéisme est un développement tardif de la religion des Israélites. Il dirige le monde et peut choisir des rois étrangers pour assurer l'avenir d'Israël. Il semble, à l’instar d’El, être un nom générique et polysémique qui, s’il désigne le plus souvent l’Elohim d’Israël, est également employé pour des dieux païens (Exode 12:12, 18:11, 20:3 etc.) Plusieurs passages de la Bible semblent indiquer que Yahweh n'a pas toujours été à la tête du panthéon israélite. Je suis tombée sur votre blog ce soir en faisant des recherches. Dans le territoire d'Ammon où les données onomastiques sont suffisamment nombreuses pour faire une analyse statistique, le dieu national Milkom est par exemple beaucoup moins représenté que 'ēl. Elle apparaît chez des érudits chrétiens du Moyen Âge. Dans l'Israël antique, le culte de Yahweh n'est pas exclusif. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La théologie exposée par ce texte est que tous les peuples ont leur dieu tutélaire et que parmi les peuples, Yahweh est le dieu particulier d'Israël[51]. Un « Yahweh de Teman » est aussi connu par les inscriptions de Kuntillet Ajrud dans le Sinaï au côté d'un « Yahweh de Samarie » (IXe et VIIIe siècles av. Il n'existe pas de récits épiques le mettant en scène face à d'autres divinités ou face aux forces cosmiques. Dans la Bible, ces sacrifices sont attribués à Moloch. Le terme est encore utilisé en Hébreu moderne, et signifie « suprême », cf. Il semble que Yhwh et Baal y étaient vénéré côte à côte, notamment dans le royaume d'Israël. Quatre passages le décrivent comme venant d'Édom, de Teman, du Sinaï, du Séïr ou Paran[N 7]. On retrouve également le nom Sabaoth associé à un demi-dieu dans les textes gnostiques de Bibliothèque de Nag Hammadi - Sabaoth le fils de Yaltabaoth.Ces deux identifications, portant sur Sabaoth et non Tzevaot sont donc accidentelles et sans rapport avec ce Nom. Que Yahvé fasse entendre à mon seigneur de bonnes nouvelles [...] », « Ne déshonorez point mon saint nom, afin que je sois sanctifié au milieu des enfants d'Israël », Lév. Plusieurs passages de la Bible suggèrent que Yahweh a été révélé aux Israélites et qu'il a existé une période de leur histoire où Yahweh n'était pas connu. On retrouve l'équivalent d'Eloah en Arabe (Ilah, singulier - « un dieu », opposé à Allah - « le Dieu ») et en Araméen (Elaha). • Élie (Eliyahou) : el (Dieu) et Yah (Jah en français, diminutif de Yahvé ou Jéhovah) signifie donc « Mon Dieu est Jah », • Hanania, Ananias (Hananyahou) : hanan (la compassion, la faveur) et Yah signifie donc « La compassion, la faveur de Jah », • Jean du vieux français Jehan, dérivé de Johan de l’hebreu Yohan lui même dérivé de Yehohanan (ou jéhohanan en français) : Yeho (diminutif de "Jého"vah ou Yahvé) et hanan ( la compassion, la faveur) signifie donc « Jéhovah, ou Yahvé, a témoigné de la faveur, a été compatissant ». Parmi un fond culturel polythéiste, Yahweh est le dieu qui défend les Israélites. Isis est l'une des déesses les plus populaire du panthéon égyptien. Parmi les noms restant, la majorité (339) ne font pas référence à des dieux. Pour d'autres chercheurs, ce passage fait allusion à des objets de culte dont la nature ne peut être précisée. Son culte est pratiqué jusque dans le temple de Jérusalem[N 24]. La plus longue inscription dit que « [Yahweh] est le dieu de la terre entière, les monts de Juda appartiennent à lui, au dieu de Jérusalem », יהוה אלהי כל הארץ ה J'ai rencontré un garçon au pays. L'idée de vie a été liée au Tétragramme depuis le Haut Moyen Âge. En début de noms, on trouve les formes yĕhô et yô, à la fin yāhû et yāh[4]. Dieu est présenté comme le « Dieu Vivant », ce qui ne signifie pas qu'« Il vit comme nous », mais qu'Il Est non-mort, par opposition aux divinités païennes, sans vie et inanimées.Dieu, sous Son Nom en quatre lettres, est présenté dans la Bible elle-même comme la source et l'auteur de la vie[8]. Dans la Bible hébraïque, Yahweh (YHWH) est présenté comme le Dieu national des Enfants d'Israël. Sa prononciation est donc approximativement Yehô ou Yahô, plutôt que Yahu. Le plus souvent, les religieux disent « le Nom » (haShem) pour éviter de prononcer ce qui selon eux est interdit : « le nom de Dieu ». C'est le Talmud (Shab. Selon la tradition rabbinique, le judaïsme avait adopté à l’époque de Siméon le Juste l’interdiction de transcrire ou de prononcer le nom divin. Cette assemblée est d'abord composée de divinités de rang inférieur. Le Targoum Onkelos et le Talmud (Baba Batra 73a) retranscrivent cette phrase sans la traduire. Deux textes du livre de l'Exode (Exode 3 et Exode 6), indiquent que Yahweh s'est révélé pour la première fois à Moïse. Lorsqu’El est employé seul, il s’agit donc le plus souvent d’un terme générique pour mettre par exemple le divin et l’humain en contraste (Nombres 23:19; Isaïe 31:3; Ézéchiel 28:9; Osée 11:9; Job 25:4) ; il ne désigne que rarement, et le plus souvent dans les livres et passages poétiques, le Dieu d’Israël (Genèse 33:20 « El, l’Elohim d’Israël » & Psaumes 146:5). À la forme causative, Yahweh serait « l'aigle, le vautour[21] ou celui « qui tombe » sur sa proie[22], ou encore celui qui fait tomber la pluie » ou les « éclairs », ou « celui qui fait souffler le vent ». Cet élément est parfois pris comme la preuve de l'existence d'une statue anthropomorphe de Yahweh dans le sanctuaire de Samarie. Elle accorde cependant une trop grande importance au rôle de Moïse et au séjour des Hébreux dans le désert. La deuxième est une inscription murale à Amarah ouest. La forme hybride Jehovah résulte du mélange entre les consonnes de YHWH et les voyelles du mot « Adonaï » (Seigneur) par lequel on remplaçait le tétragramme dans la lecture à haute voix[16]. ” ( Ml 3:6 ). Elle mentionne les déesses Anat Yahu et Anat Bethel[64]. Les Phéniciens utilisaient un nom assez similaire pour Dieu, rendu en grec par Έλιον. Jéhovah déclara au peuple d’Israël : “ Je suis Jéhovah ; je n’ai pas changé. Je crois que suite à cela j'ai adopté une attitude de complexe physique. C'est dans le même esprit que beaucoup de Juifs préféreront écrire D.ieu, D-ieu, D'ieu ou D.eu que « Dieu » car, bien que cette traduction n'ait rien de sacré à première vue, elle se réfère à Lui, et acquiert une valeur par là même. J.-C.. Il est difficile d'en comprendre les raisons précises, même si la structure de la société israélite et les circonstances historiques ont pu l'influencer. La forme Yahweh est généralement utilisée dans les publications scientifiques[14]. » (Exode 3.14) Il indique son imminence, sa présence. Elle a été obtenue en intercalant les deux voyelles « a » et « e » pour donner une forme prononçable aux quatre consonnes du tétragramme YHWH. Ce glissement du discours théologique fait passer Yahweh du statut de dieu national à celui du seul dieu existant dans le cosmos[77]. L'explication de Julius Wellhausen[24] sur une divinité du type dieu de l'orage est, en l'état actuel des connaissances, l'explication la plus satisfaisante bien qu'elle ne soit pas exempte, elle aussi, de problèmes[25]. Yahweh est probablement un dieu importé à l'origine un dieu de l'orage (et de la fertilité) et, comme toutes les autres divinités de l'orage (telles que le dieu hourrite Teshub, le dieu sémitique Baal/Adad ou le dieu égyptien Seth), un dieu guerrier[N 8] vénéré par des groupes habitant dans des régions arides et se trouvant en conflits militaires avec d'autres groupes[33]. Il échappe à ces sources d'impuretés. Ces interprétations restent discutées. Les premiers et principaux noms de Dieu apparaissant dans la Bible hébraïque sont Elohim, en Genèse 1:1[2], et YHWH (hébreu : י-ה-ו-ה), en Genèse 2:4[3]. D'autre part, les circonstances historiques ont pu faire évoluer la vision de Yahweh. Nous, les juifs, nous croyons en un seul Dieu. Il présenterait donc un caractère proche du dieu cananéen Baal, dont le nom est à l'origine une épithète pour le dieu de l'orage Adad[23]. Les spécialistes supposent souvent deux vocalisations possibles pour yhwh : Yahweh ou Yahôh. La majorité des Israélites est originaire de Canaan. De plus, ces parallèles en conjugaison à préformante se trouvent généralement en forme apocopée. Il ne marque pas un nouveau stade dans la religion des Israélites mais cherche à exprimer la relation particulière d'Israël à Yahweh. Origène d'Alexandrie (IIIe siècle) parle de la forme Iaō, en l'attribuant aux Gnostiques. excellentiae, magnitudinis, ou plur. Yahweh est vénéré dans les royaumes d'Israël et de Juda. 8 I am the LORD; that is My name! J.-C., la réforme deutéronomique vise à renforcer la cohésion communautaire. Le premier nom est Josué (Yĕhôšuaʿ). In the Beginning: A Short History of the Hebrew Language NYU Press. La translittération habituelle est Sabaoth en latin, Cébaoth en français. J.-C.), un passage du Cycle de Baal fait apparaître le nom Yw. La déportation des statues des dieux est une pratique courante lors de l'annexion d'un royaume dans le Proche-Orient ancien. Aucune divinité nommée Ya n'est connue par ailleurs à Ebla. Question: Les religions rastafari et African Hebrew Israelites of Jerusalem, deux religions nationalistes noires originaires du continent américain, utilisent toutes deux le terme pour désigner Dieu, la première sous la graphie latine Jah, la seconde sous la graphie Yah. Ehyeh Acher Ehyeh (Hébreu: אֶֽהְיֶ֖ה אֲשֶׁ֣ר אֶֽהְיֶ֑ה) : telle est la réponse que fait Dieu à Moïse, lorsque celui-ci lui demande quel est Son Nom, celui qu'il devra donner aux enfants d'Israël qui ne manqueront pas de le lui demander (Exode 3:14). Dans les noms théophores apparaissant dans la Bible hébraïque, le texte massorétique le vocalise -yāhû, ce qui appuie le choix de cette vocalisation[7]. Son culte n'est attesté qu'en Israël à partir de l'âge du fer. À l'époque de la monarchie, les juges et les rois israélites obéissaient au plan divin pour sauver Israël. Une telle lecture présente cependant des difficultés. Une hypothèse, savante et non traditionnelle, est rapportée par Martin Buber dans son Moïse : YHWH serait une emphase de la troisième personne du singulier, Hou en hébreu -- "Ô Lui", Ya Hou, le Wah (Ya HouWah) étant une emphase de majesté. Isis est une reine mythique et la déesse-mère de l'Égypte antique. J.-C.. La Bible ne fournit cependant pas une description complète de la religion des Israélites. Concept utilisé dans la notion de Tzimtzoum. J.-C. et la deuxième partie du VIIIe siècle av. Il est cependant soit communicatif (incluant les anges présents, ce qui est le cas d'Isaïe 6:8 et Gen. 3:22), soit, selon d'autres, une indication de la plénitude de force et pouvoir implicite. Par contre, le texte massorétique, qui porte l'expression « fils d'Israël » et pas « fils de El », ne semble pas correspondre au texte hébreu sur lequel se base la Septante. Cette étymologie va dans le sens de considérer Yahweh comme un dieu de l'orage. Il ne fait pas partie des divinités communes à la zone syro-palestinienne. (cf. Recomposé en français comme Yahweh (plus rarement Yawho ou Yawha), parfois Jéhovah, le Tétragramme est vraisemblablement à l'origine du Yao des gnostiques et, peut-être, du dieu Yaw mentionné dans les sources ugaritiques. Signe peut-être d'une réforme du roi Josias et d'une évolution vers le monothéisme, la déesse Ashéra n’apparaît plus dans les formules de bénédictions et de protection dans les ostraca de Lakish et d'Arad. Parmi le butin mentionné, l'inscription parle de l'enlèvement des dieux auxquels ils croient (ilāni tiklīšun). Sur le plan de la philologie, la construction grammaticale signifie qu'ashera est ici un nom commun et non pas un nom propre[53].