Les auteurs qui choisissent cette approche se focalisent en général sur l’explication des raisons de l’adhésion à une croyance, soit en s’appuyant sur l’analyse rationnelle en finalité (rationalité instrumentale), soit sur l’analyse rationnelle en valeur (rationalité normative) ou sur une combinaison des deux dans la lignée de Max Weber ou d’approches néo-wébériennes, comme celle de Raymond Boudon. », « Ce que je veux dire réellement, c’est qu’il ne s’agit pas ici des mots qu’on prononce, ou de ce que l’on pense en le faisant, mais de la différence qu’ils marquent entre différents moments de la vie. Comme le souligne H. Knoblauch (2003, 111). La symbolisation est donc une forme de rapport cognitif et rationnel aux autres provinces de significations, en particulier au monde religieux (ou plus largement spirituel). 18Le sociologue Georg Simmel introduit la notion de religiosité, qui ne se rapporte pas seulement au sentiment religieux. Il montre que le discours théologique apparaît comme une « manière locale » d’interpréter les actions entreprises, un modèle d’intelligibilité des comportements et un modèle de réflexivité permanente pour les acteurs observés (Piette, 1999, 145-152). Pendant que le, « Aussi surprenant que cela puisse paraître, le fait de se mettre à prier devant ce symbole graphique et d’en attendre des transformations visibles et invisibles provoque peu d’interrogations de la part des personnes invitées à pratiquer, anciens ou nouveaux convertis. La rationalisation de la croyance s’exerce dès qu’il y a choix rationnel, réflexivité ou justification. It is filled with translated abstracts and articles from key French-language journals. », « [Le] couple “affirmation / mise en doute” forme la structure récurrente à l’œuvre dans toute affaire d’apparition […]. Il offre une synthèse de l’histoire du développement de la rationalité axiologique et sa séparation de la rationalité utilitaire dans les croyances religieuses en le déclinant dans l’histoire et pour divers types de croyants, virtuoses ou ordinaires (Abruzzese, 2005).La pertinence de la prise en compte de la rationalité en valeur est aussi démontrée par de nombreux travaux empiriques de sociologues et d’ethnologues. 5La première approche privilégie l’analyse rationnelle de la croyance. « La pratique religieuse ne découle pas de la croyance, comme une conclusion de prémisses, mais la croyance consiste dans une pratique » (Pouivet, 2006, 363). Il serait d’ailleurs plus juste de qualifier la dimension existentielle de la croyance d’a-rationnelle plutôt que d’irrationnelle, de même qu’il n’est pas irrationnel de contempler une œuvre d’art sans l’analyser (même si l’analyse peut se faire dans un second temps : la situer dans une époque, la comparer à d’autres œuvres). Il faut cependant mentionner la proposition de Randall Collins comme une alternative originale aux théories du choix rationnel. Cette théorie est implicitement basée sur le conflit et la concurrence et ne permet donc pas de décrire des réflexions et des expériences solitaires ou coopératives (même minimales, comme l’expérience de l’altérité). D. Avon, I. Saint-Martin, J.Tolan (dir.). Ainsi, cette croyance ne reste pas abstraite et strictement philosophique, mais elle associe « un aspect idéel et un aspect matériel dans la conception qu’elle se fait du symbole central » (cela renvoie aux processus décrits dans la partie précédente). ... - La sécurité et la défense dans un État de droit : définition et missions. Cependant l’influence des religions est la plus visible hier comme aujourd’hui. », « La foi en Dieu est […] cet état orienté hors de lui-même à partir du sujet, quittant son objet empirique et sa mesure relative, produisant un objet par soi seul et agrandissant celui-ci de la sorte jusqu’à l’absolu ». D’autre part, les observations sociologiques et ethnologiques d’individus croyants permettent de préciser les interactions dans la transmission des pratiques et des croyances, les redéfinitions de signifiants, les transformations de systèmes de croyances ou encore les importations de croyances (comme la réincarnation). Dans un second temps, on s’interrogera sur la compatibilité de ces trois dimensions et de leurs modes d’analyses : est-il possible de prendre en compte à la fois des démarches de rationalisation, des processus de symbolisation et du croire en acte (et en présence, en émotion) ? 1Lorsque l’on s’intéresse aux croyances religieuses, on constate que les définitions sont peu fréquentes dans la littérature sociologique et que les choix théoriques implicites ou explicites impliquent souvent des acceptions spécifiques et limitées du terme croyance.D’une part, les analyses quantitatives évaluent une adhésion déclarée à des contenus de croyance (Dieu, … Elles font partie de ce qu’on pourrait expérimenter en se déplaçant dans l’espace ou le temps, tout en restant dans le monde de la vie quotidienne. Ces approches sont discutées, à partir de leurs appuis théoriques (Weber, Schutz/Luckmann et Simmel/Wittgenstein) et de cas empiriques, ainsi que l’articulation entre elles. À travers les aventures de Vinz et Lou, commence une première appréhension de la laïcité et des faits religieux en distinguant ce qui est du domaine de la croyance et du savoir.. Rapports. Les tentatives d’articuler théoriquement la dimension rationnelle à la dimension expérientielle sont rares. 8La deuxième approche de la croyance est celle de la symbolisation. Elles jouent un autre jeu, le risquent et le savent ». Elle s’appuie sur les travaux d’Alfred Schutz, complétés par ceux de Thomas Luckmann, qui offrent une conceptualisation de la transcendance inspirée de l’approche phénoménologique, mais sociologisée [8]. Une autre configuration de « croire, c’est faire » apparaît dans l’analyse des pratiques bouddhistes des membres de la Sôka Gakkai. 10Schutz propose ensuite de distinguer trois niveaux de transcendances. Ce constat est renforcé en 2002 avec le rapport de Régis Debray. Là-bas ça a été un peu le détonateur, c’est quelque chose que je n’ai ressenti que là, je ne l’ai jamais ressenti ailleurs […]. Du moins en tant qu’objet central d’étude il est cependant présent dans les analyses ethnographiques fines. Notons cependant que les deux interprétations ne s’excluent pas forcément. L’individu doit avoir de bonnes raisons de croire. Cependant, croire peut aussi « désigner une attitude qui n’est pas comme l’opinion, proportionnée à l’existence de certaines données et de certaines garanties, mais qui va au-delà de ce que ces données ou garanties permettent d’affirmer. On ne peut ni retourner dans le passé, ni être dans un lieu distant, ni faire les expériences d’autrui, pas plus qu’on ne peut éviter la mort. Pourtant, comme le montrent les observations ethnologiques fines, chacun des modes de croyance peut s’articuler aux deux autres. En s’appuyant à la fois sur les récits de sa descendance et sur le fait que cette figure soit présente dans des textes de référence pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, de nombreux acteurs religieux font de ce personnage un symbole de reconnaissance de l’altérité religieuse. Comme le souligne Raymond Boudon, la conception rationnelle wébérienne des croyances religieuses « n’implique pas qu’elles soient endossées par l’individu suite à un raisonnement de sa part » (Boudon, 2001). Il y a une pluralité irréductible des jeux de langage, et chacun a sa propre grammaire. 6L’analyse rationnelle en finalité permet d’expliquer comment des individus ou des groupes choisissent leurs biens religieux (pratiques, croyances, appartenances) en fonction de leurs intérêts et de leur satisfaction [7]. En droit, la laïcité est le « principe de séparation dans l'État de la société civile et de la société religieuse » [1] et « d'impartialité ou de neutralité de l'État à l'égard des confessions religieuses » [1].Le mot désigne par extension le caractère des « institutions, publiques ou privées, qui sont indépendantes du clergé et des Églises » [1]. On montre qu’il y a d’une part une dimension rationnelle dans le fait de rendre des expériences ou des croyances signifiantes et plausibles et d’autre part une dimension existentielle de la croyance comme vécu ou comme pratique, qui peut — temporairement ou durablement — suspendre l’analyse rationnelle, la justification, l’explication réflexive. L’observation montre que « les personnes ne sont pas inscrites “dans” la croyance » et ne voient pas leurs facultés ordinaires suspendues. Quant au passage de la dimension de rationalité à celle de symbolisation, il a déjà été mentionné à propos du processus de métaphorisation. Elle peut se faire sur la base d’un fondement en finalité ou en valeur, mais aussi dans une logique de cohérence interne du système de croyance, ce qui est le propre des démarches de réflexion théologique. On vérifie d’ailleurs que cette croyance garde un fort taux de réponse positive chez les jeunes et chez les plus instruits, même dans les pays européens où le niveau de croyances religieuses est globalement assez bas. « Si l’homme religieux déclare : je crois en Dieu, autre chose est visé là qu’une certaine façon de tenir son existence pour vraie. Inscrit dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, l'enseignement des faits religieux s'appuie par exemple sur les grands textes religieux, les œuvres d'art, et présente la diversité des représentations et des visions du monde. Les auteurs soulignent souvent dans leur analyse la pertinence de l’une des approches. D’ailleurs, dans les « Leçons sur la croyance », il affirme : 29Le langage de la croyance est lié à des formes d’expériences particulières, celles de la croyance. 1. », « Ça m’a renforcé ma foi d’aller à Lourdes […]. 9Pour Schutz, et à sa suite Luckmann, la symbolisation est une objectivation sociale de ce qui est expérimenté subjectivement dans des provinces de sens, et en particulier dans ce que l’individu expérimente comme dépassant le monde de sa vie quotidienne (donc comme « transcendant », selon leur terminologie). Cette attitude par rapport à l’existence s’observe donc dans bien d’autres domaines, non religieux, c’est aussi : 20Simmel précise que ces attitudes sont caractérisées par des combinaisons « d’aspiration et de jouissance, de don et de reprise, d’humilité et d’exaltation, de fusion et de tenue à distance ». Roger Pouivet résume de l’approche de Wittgenstein en soulignant que « la croyance religieuse et l’engagement existentiel ne peuvent être séparés » et que la croyance n’est pas la justification de cet engagement (Pouivet, 2006, 363). L'enseignement des faits religieux n'est pas une discipline à part entière, mais un enseignement transversal qui encourage le décloisonnement disciplinaire. « Le seul antiracisme est l’universalisme ; la laïcité liée à l’idée de la prééminence de la Raison critique et de la loi des hommes sur les registres de croyances en une vérité absolue est la pierre angulaire juridique et culturelle de la France . Les trois dimensions explicatives de la croyance apparaissent donc comme complémentaires et compatibles. L’approche en termes de symbolisation est une alternative à l’approche de sociologie cognitive, dans laquelle le processus — en particulier pour le récit biblique de création — est interprété comme une adaptation de croyance en vue de réduire la dissonance cognitive [16]. La lecture des travaux d’Elisabeth Claverie sur les pèlerins de Medjugorje, lieu où sont perçues de fréquentes apparitions de la Vierge, montre que la formule de Scheid est aussi transposable. Elle se propose de donner une place significative à l’émotion en introduisant le mécanisme des « chaînes de rites d’interaction » (inspiré de Goffman pour l’interaction et de Durkheim pour l’émotion). Pour Schutz, le social est composé de réalités multiples auxquelles correspondent des provinces de signification [10] (ou de sens). Certaines se proposent en outre de prendre en compte le probabilisme des croyances, attitude intermédiaire entre la certitude et le rejet. L'enseignement des faits religieux sur le portail Valeurs de la République de l'opérateur Canopé. 8. De manière idéale-typique, dans certains cas empiriques, une dimension apparaît comme prépondérante, voire unique, alors que dans d’autres cas, deux ou trois de ces dimensions peuvent se combiner de manière variable.Dans un premier temps, après quelques considérations sur les difficultés de la définition sociologique de la croyance, on présentera les trois types d’approches théoriques de la croyance en précisant leurs hypothèses et ce qu’elles permettent de prendre en compte. Nous avons proposé quelques pistes d’articulation entre elles. En dehors de la question de la création, les récits bibliques offrent de nombreuses ressources pour ces processus de symbolisation. 4 Doc. Il en distingue les diverses constructions : « “Croire à…”, c’est affirmer une existence ; “croire en…”, c’est avoir confiance ; “croire que…”, c’est se représenter une chose d’une certaine façon », soulignant que l’« on croit en Dieu alors qu’on croit au démon » (Pouillon, 1979, 43).La croyance abordée en tant que contenu fera plus naturellement l’objet d’approches privilégiant les analyses rationnelles. Jamais le pèlerin [catholique] n’imaginera utile de prier Dieu lors d’un mal de tête violent ou après s’être frappé sur le pouce avec un marteau. Canopé met en ligne une ressource à destination des élèves du Cycle 2. Et il s’agit encore du « même processus » pour la croyance en soi, lorsque l’individu éprouve une « confiance joyeuse en soi », qui repose alors sur sa capacité de se « scinder en sujet et objet » (Simmel, 1912, 46-48). Un troisième type de rationalité [5], moins fréquemment étudié par les sociologues [6], est celui de la croyance elle-même (rationalité épistémique). L’observation ethnographique de l’acte de croire montre la pertinence de l’approche existentielle et de l’idée de jeu spécifique de langage. Elle est d’un ordre différent de celui de la réflexivité ou de la justification, ce qui la caractérise est la présence à l’instant. Elle permet de s’intéresser aux raisons de l’adhésion à des croyances (rationalité instrumentale et/ou en valeur) et à la rationalité interne d’un système de croyance (rationalité épistémique). Celles-ci seront précisées dans la première partie de l’article. © éduscol | Ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports - Direction générale de l'enseignement scolaire, J'enseigne au lycée général/technologique, Évaluer en milieu d'année au CP : un point d'étape vers la réussite, Programmes et ressources en français - voie professionnelle, Je consulte les réseaux nationaux de ressources, Je m'informe sur le RGPD et les droits d'usages, Je me forme en milieu professionnel - Stages Cefpep, Je consulte le plan national de formation, Je m'informe sur la formation continue pour adultes, L'emploi et l'enrichissement de la langue française, Ressources pour accompagner l'orientation, Parcoursup : l'orientation du lycée vers l'enseignement supérieur, Fonctionnement des établissements scolaires, Africa2020 une année de l'Afrique à l'École, Ressources nationales et européennes pour l'égalité entre les filles et les garçons, Éduquer à la responsabilité, éduquer à la sécurité. La définition du régime concordataire adopté en 1801 sous le règne À propos de l’attitude des personnes qui effectuent le pèlerinage, Claverie souligne ces passages d’un monde à l’autre : 37Après avoir montré ce qu’impliquent ces trois approches de la croyance, ce qu’elles permettent de prendre en compte, ainsi que leurs hypothèses, il s’agit maintenant de s’interroger sur leur compatibilité. La série documentaire « En plusieurs foi(s) » compte cinq épisodes, à destination des 10-15 ans et décrypte de façon pédagogique et ludique les principales religions : bouddhisme, christianisme, judaïsme, islam et hindouisme. L'enseignement des faits religieux permet de donner des clés de lecture à des objets scientifiques : une source littéraire, picturale, architecturale... Souvent, l'adjectif « laïque » est accolé à la dénomination « Enseignement des faits religieux ». […] C’est la vie qui peut nous éduquer à la croyance en Dieu. […] Abraham réunifie l’humanité. Je souhaite connaître les statistiques autour de la santé, Accéder à la rubrique J'enseigne au cycle 1, Accéder à la rubrique J'enseigne au cycle 2, Accéder à la rubrique J'enseigne au cycle 3, Accéder à la rubrique J'enseigne au cycle 4, Accéder à la rubrique J'enseigne au lycée général/technologique, Accéder à la rubrique J'enseigne au lycée professionnel, Accéder à la rubrique Continuité pédagogique, Accéder à la rubrique Innover et expérimenter, Appels à projets numériques des investissements d'avenir, Accéder à la rubrique Je mène un projet avec mes élèves, Concours général des lycées et des métiers, Mobilisation en faveur du livre et de la lecture, Culture scientifique, technique et industrielle, Sciences humaines, économiques et sociales, Accéder à la rubrique J'enseigne avec le numérique, Accéder à la rubrique Je deviens professeur, Accéder à la rubrique Je me forme à distance, Accéder à la rubrique Je consulte les réseaux nationaux de ressources, Accéder à la rubrique Je m'informe sur le RGPD et les droits d'usages, Accéder à la rubrique Je me forme en milieu professionnel - Stages Cefpep, Accéder à la rubrique Je deviens formateur, Accéder à la rubrique Je consulte le plan national de formation, 21 mesures pour l'enseignement des mathématiques, Accéder à la rubrique Je consulte les textes de référence, Accéder à la rubrique Je m'informe sur la formation continue pour adultes, Accéder à la rubrique Organisation des enseignements, Enseignements européens et internationaux, Les parcours éducatifs à l'école, au collège et au lycée, Les élèves scolarisés en SEGPA ou en EREA, Les élèves allophones nouvellement arrivés et les enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs, Les autres élèves à besoins éducatifs particuliers, S'informer et se former à la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, Des ressources pour scolariser les élèves en situation de handicap, Les aménagements d'examens pour les élèves en situation de handicap, Cadre de référence des compétences numériques, Prévention et secours civiques de niveau 1, Certifications en langues vivantes étrangères, Accompagnement à l'orientation au collège et au lycée, Procédures d'orientation et d'affectation, Réseau des services d'information et d'orientation, Accéder à la rubrique L'accompagnement des élèves, Évaluations de CP, CE1, 6e, tests de positionnement en seconde et CAP, Agir contre l'illettrisme de l'école au collège, Programmes personnalisés de réussite éducative, Accéder à la rubrique Prévention et lutte contre le décrochage, Dispositifs relais : classes et ateliers relais, Accéder à la rubrique Fonctionnement des établissements scolaires, Les établissements d'enseignement français à l'étranger, Accéder à la rubrique Protection et prévention, Climat scolaire et prévention des violences, Sensibilisation aux gestes qui sauvent et formation aux premiers secours, Sécurité des écoles et des établissements, Prévenir la radicalisation en milieu scolaire, Accéder à la rubrique Citoyenneté et valeurs de la République, Accéder à la rubrique La mobilité européenne et internationale, S'engager : organiser un séjour scolaire à l'étranger, Coopérations franco-allemande et franco-anglaise, Accéder à la rubrique Le numérique à l'École, Évaluation et pilotage du numérique pour l'éducation, Services numériques et cadre de confiance, Soutien à la production de ressources numériques pour l'École, Réseaux et interlocuteurs pour le numérique, Accéder à la rubrique Éducation et territoires, Biotechnologies, sciences et techniques médico-sociales, Accéder à la rubrique Éducation artistique et culturelle, Accéder à la rubrique Éducation au développement durable, Égalité filles-garçons et prévention des violences sexistes et sexuelles, Agir contre le racisme et l'antisémitisme, Accéder à la rubrique Pratiques sportives à l’École, La laïcité à l'école : outils et ressources, éducation à la citoyenneté - valeurs républicaines, L'Institut européen en sciences des religions (IESR), formation initiale et continue pour les personnels de l'Éducation nationale. Il est à ce stade intéressant de souligner qu’on trouve d’intéressantes convergences entre cette approche et celle de Simmel, en particulier lorsqu’il écrit qu’« autre chose est visé là qu’une certaine façon de tenir son existence [de Dieu] pour vraie » ou dans les passages où il évoque la dimension existentielle de la croyance. 2. Ils le font en parlant du charisme des organisateurs, qualifiés de « témoins », sans ignorer la complexité des diverses exigences du dispositif : les rapports à l’épiscopat, les attentes du public ou encore les dimensions pécuniaires. ). Et ce sont aussi les expériences. […Ceux-ci] sont des systèmes de signification objectivés, qui se réfèrent d’une part au monde de la vie quotidienne, et pointent d’autre part vers un monde qui est expérimenté comme transcendant la réalité quotidienne. […] Le passage par Dieu passe inévitablement par l’autre » (Lamine, 2004, 119-120).Outre ce phénomène d’éthicisation des croyances, le rapport entre croyance et rationalisation est évidemment présent dans tout processus de réflexivité sur les croyances, dans leur justification vis-à-vis d’autrui ou encore dans leur mise en forme cohérente lors de réflexions théologiques. Sacerdote et Glaeser analysent l’effet de l’éducation sur la croyance et sur l’appartenance à diverses dénominations. - La pluralité des croyances et des expressions du religieux : laïcité et liberté de conscience. L’analyse philosophique, plus précise, nous indique que la croyance peut être liée à un contenu de connaissance ou de représentation, auquel on accorde un assentiment, un jugement ou un degré de certitude : on a alors affaire à des opinions, des convictions, des doctrines, des suppositions. Nous faisons le choix de laisser de côté qu’une autre approche possible du rapport entre rationalité et croyance, qui est celle de la rationalité cognitive, développée en particulier par les sociologues de la connaissance ou les anthropologues cognitivistes. Il ne s’agit plus de montrer les (bonnes) raisons (éthiques en particulier) que les acteurs ont de croire. Elle peut aussi lui convenir parce que le type de croyances et de socialisation est compatible avec son niveau d’éducation. « Discriminations et inégalités à l’école ». L’évangile nous apprend à vivre l’altérité » ou dans le même type de contexte un croyant musulman affirme : « La diversité humaine est un signe de Dieu. Une analyse de la rationalité instrumentale, axiologique ou épistémique des croyances n’est pas a priori incompatible avec l’expérience vécue par l’individu (même si elle n’en dit rien), qu’il soit dans l’église qui lui donne le plus de satisfactions, qu’il considère son lien à l’idée religieuse sous l’angle des valeurs ou qu’il fasse acte de réflexivité sur sa croyance.